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Henri Broise, John Scheid

Recherches archéologiques à la Magliana 3

Un bois sacré du suburbium romain 

Topographie générale du site Ad Deam Diam

Parution : 01/01/2020 Roma antica 8 Rome : École française de Rome, 2020
521 p., ill. en noir, cartes, plans, fig., jaquette ill.
ISBN : 978-2-7283-1476-8

140,00
  • Disponible

Si les inscriptions provenant du bois sacré de Dea Dia, à La Magliana (Rome), sont bien connues, le site lui-même est longtemps resté une énigme, malgré des découvertes du XVIe et du XIXe siècle. Dégager aujourd’hui la topographie sous une bourgade construite autour de la voie ferrée Rome-Fiumicino et deux routes n’était pas aisé. L’exploration a due être faite au fur et à mesure par sondages successifs en fonction des découvertes faites, à commencer par les découvertes du balneum publiées en 1987. La topographie générale dégagée par quarante années de recherches révèle l’existence d’un grand ensemble en forme de terrasses descendant de l’aedes Deae Diae, située sur le flanc de la colline vers le balneum voisin de la rive du Tibre. Or ce grand ensemble avec son bois sacré entourant une rotonde, son espace réservé aux empereurs divinisés, et la partie inférieure avec un portique et les bains, représentent le sanctuaire de l’époque sévérienne. Jusqu’à nos fouilles, les raisonnements sur le site se fondaient sur ces bâtiments sévériens pour reconstruire la topographie antérieure connue par les protocoles épigraphiques des arvales. Or les fouilles ont démontré que tout ce grand ensemble date du début du IIIe siècle ap. J.-C. Entre Auguste et les Sévères, le bois sacré et ses espaces annexes peuvent par déduction et en fonction de certaines découvertes être placés entre la rotonde et la gare actuelle. Un peu plus loin vers l’anse du Tibre se trouvait le temple de Fors Fortuna construit par Sp. Carvilius au début du IIIe siècle av. J.-C., dont certains éléments ont été retrouvés. Enfin, il convient de souligner que tous les sondages ont démontré que le site comporte un secteur républicain (IIIe/Ier siècle av. J.-C.) vers la zone présumée du temple de Fors Fortuna, et que tout le reste date de l’époque impériale. Dea Dia et son culte sont donc à considérer comme la création d’un culte « restauré » de toutes pièces par Octavien.

Henri Broise

Henri Broise, architecte ingénieur de recherche, a exercé ses fonctions à l’École française de Rome (1977-2001) puis à l’Institut de Recherche sur l’Architecture antique du CNRS (2001-2014).

John Scheid

John Scheid est professeur au Collège de France depuis 2001. Entre 1983 et 2001, il a occupé une direction d’études à l’École pratique des hautes études (section des Sciences religieuses). Entre 1974 et 1988, puis en 1997-1998, il a dirigé les fouilles du site de La Magliana.

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