Parution : 25/04/2012 Collection de l’École française de Rome 457
Rome : École française de Rome, 2012
2 vol., 840 p., ill. et dépl. n/b et coul.
ISBN : 978-2-7283-0881-1
Le programme de recherche franco-tunisien (CNRS/INP) co-dirigé par Jean-Pierre Darmon et Mongi Ennaïfer de 1987 à 2000 s’est attaché à enrichir notre connaissance du quartier résidentiel de Carthage, dit « des villas romaines », situé sur la colline de l’Odéon, à l’est de celui-ci. Ce quartier avait fait l’objet d’importants dégagements, au début du XXe siècle sous la direction de Paul Gauckler et, dans les années 1930, sous celle de Louis Poinssot. À l’initiative d’Abdelmajid Ennabli, l’équipe franco-tunisienne s’est donné comme objectifs l’exploration et la publication de deux secteurs restés inédits, celui de la maison de la Rotonde et celui de la maison du Cryptoportique. Le premier volume de la publication est consacré à l’évolution de ces deux secteurs ainsi qu’à l’architecture et au décor des structures mises au jour, le second volume à la stratigraphie et au matériel y afférents. Le secteur de la maison de la Rotonde a donné lieu à une fouille en extension qui a permis de restituer son histoire du Ier au VIIe siècle en mettant en évidence quatre états architecturaux successifs, dont le premier a comporté, aux Ier et IIe siècles, des installations artisanales (garum), et dont le dernier est une grande demeure de prestige de la fin de l’époque vandale. Ces architectures ont été analysées très finement état par état. Le décor (mosaïques et peintures) a été relevé et étudié avec la plus grande attention.
La maison du Cryptoportique a fait l’objet d’observations architecturales accompagnées d’une série de sondages ; elle a bénéficié de précieuses données fournies par le fonds Poinssot (INHA). Il a été possible d’en restituer les grandes lignes du plan et les principales étapes architecturales, notamment la mise en place d’un remarquable œcus corinthien à opus sectile, ainsi que l’installation, vers 400, d’un cryptoportique. Ici aussi, les décors, en particulier les mosaïques, ont été analysés dans le détail. Ces données et celles déjà connues ont permis de proposer une étude synthétique sur l’évolution du parcellaire et de la voirie de la Carthage romaine des origines à la fin de l’Antiquité. L’abondant matériel recueilli lors de la fouille (céramiques, monnaies, verreries, restes de faune) est ici présenté, pour chacune des deux maisons, dans son contexte stratigraphique. Parallèlement, chaque catégorie de matériel a fait l’objet de synthèses typologiques et/ou historiques de la part des différents spécialistes.
Catherine Balmelle est directrice de recherche émérite au CNRS, spécialiste de la mosaïque romaine.
Ariane Bourgeois est maîtresse de conférences en histoire romaine à l’université Paris 1-Panthéon Sorbonne.
Henri Broise, architecte ingénieur de recherche, a exercé ses fonctions à l’École française de Rome (1977-2001) puis à l’Institut de Recherche sur l’Architecture antique du CNRS (2001-2014).
Jean-Pierre Darmon est archéologue. Poète et essayiste, il est co-fondateur de la Section française d’Amnesty international.
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