Parution : 15/09/2002 Collection de l’École française de Rome 294
Rome : École française de Rome, 2002
483 p.
ISBN : 2-7283-0597-8
Entre 1878 et 1922, la multiplication des interventions diplomatiques du Saint-Siège renforce les contacts de la papauté avec les chancelleries, son aura dans l’opinion publique et sa position dans le concert international. Elle atteste, en outre, une souveraineté que certains contestent alors au Siège apostolique. Inaugurée par Léon XIII assisté de Rampolla, poursuivie par Pie X et Merry del Val, cette politique procède d’un ambitieux projet qui préfigure celui de Benoît XV et Gasparri au cours de la Première Guerre mondiale. En ce sens, la médiation des Carolines (1885) entre l’Allemagne et l’Espagne préfigure la note pontificale du 1er août 1917, adressée aux chef des États belligérants. Bien qu’elle n’ait pas porté tous les fruits qu’espéraient ses initiateurs, cette politique démontre qu’à côté des États-nations le Saint-Siège constitue, dans l’ordre international, une haute autorité morale qui ne peut rester étrangère aux questions de justice et de paix.
Jean-Marc Ticchi, docteur en histoire contemporaine, est membre associé du Centre d’anthropologie religieuse européenne (École des hautes études en sciences sociales/CNRS).
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