Sous la direction de
Parution : 15/08/2019 Collection de l’École française de Rome 554
Rome : École française de Rome, 2019
372 p.
ISBN : 978-2-7283-1362-4
Espace privilégié d’échanges et de circulation, la Méditerranée médiévale est un théâtre de rencontres entre chrétiens d’Orient et d’Occident. Celles-ci constituent un moyen de transmission des savoirs et des connaissances, elles contribuent à façonner de nouvelles représentations tant sur le plan de l’histoire que sur le plan des espaces ou de l’ecclésiologie. Les conditions de production de textes historiques, leur circulation, leurs usages et l’autorité qui leur est conférée permettent alors d’examiner comment Latins, Grecs et Orientaux tiennent compte de l’altérité interne ou externe à la chrétienté dans sa définition même. La quête des origines, le plus souvent destinée à fonder une autorité, peut ainsi être mise au service tantôt d’une réflexion critique sur la situation présente, tantôt d’une stratégie de légitimation d’une entreprise à venir.
Centré sur l’Occident et les Orients chrétiens, de Constantinople à l’Éthiopie en passant par l’Arménie, cet ouvrage n’en porte pas moins sur une aire régionale méditerranéenne où, à l’exception de sa partie nord-occidentale, les pouvoirs islamiques gagnent en importance au détriment des pouvoirs chrétiens. Entre Occident et Orients chrétiens, ilkhanides et islamiques, porosité, emprunts ou, à l’inverse, revendications identitaires de communautés qui, loin de vivre isolées les unes des autres, sont en interaction constante, constituent une variable supplémentaire de la définition d’une écriture de l’histoire. Ce livre offre une réflexion transversale autour de la production et de la transmission des récits historiques dans l’espace méditerranéen et proche-oriental au Moyen Âge. Ces récits sont autant de symptômes de l’intégration constante qu’opèrent des sociétés interconnectées et ouvertes à de nouveaux espaces comme à l’introduction de nouvelles idées.
Avec les contributions de Frédéric Gabriel, Benjamin Weber, Thomas Tanase, Marco Bais, Dan Ioan Mureşan, Yury P. Avvakumov, Isabelle Augé, Felicitas Schmieder, Sergio La Porta.
Sous la direction de
Irene Bueno est chercheuse en histoire médiévale à l’université de Bologne. Ses recherches portent sur l’histoire des hérésies et de l’inquisition et sur les interactions entre la papauté et l’Orient chrétien et non chrétien à la fin du Moyen Âge.
Camille Rouxpetel, ancienne membre de l’École française de Rome, est ATER en histoire médiévale à Nantes Université.
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