Sous la direction de
Parution : 22/01/2018 Collection de l’École française de Rome 540
Rome : École française de Rome, 2018
131 p., ill. coul. et n/b
ISBN : 978-2-7283-1272-6
Lors des fouilles archéologiques, c’est le plus souvent sous forme fragmentaire que l’on retrouve les décors peints du monde romain. Quant aux peintures découvertes en place, il était d’usage à certaines périodes de les démanteler pour en emporter ce qu’on estimait le plus digne d’intérêt. C’est à l’histoire de ces fragments que s’intéresse cet ouvrage, en interrogeant les transformations qu’ils subissent, dans leur statut comme dans leurs fonctions. Il était en effet courant, dans l’Antiquité, de remployer les revêtements détruits comme matériau de construction, pour combler des structures, réaliser des niveaux de préparation de sol ou encore servir dans le blocage – voire dans les parements – de murs. Ils perdaient alors leur fonction décorative, qu’ils retrouvent par la suite entre les mains de l’archéologue qui tente de les reconstituer. Si la recherche a beaucoup progressé aux cours des dernières décennies sur la reconstitution et l’étude des décors qui nous sont parvenus à l’état fragmentaire, elle a néanmoins prêté peu d’attention aux fragments en eux-mêmes, devenus un temps matériaux de remploi ou simples gravats. C’est précisément cette deuxième vie, tout aussi riche d’informations que la première sur les pratiques de la société romaine, qui est éclairée dans la première partie de l’ouvrage. Le statut, esthétique et symbolique, du fragment a également évolué au cours de l’histoire : témoignage du monde antique arraché à l’œuvre de l’homme et du temps, son incomplétude peut grever l’intérêt qu’on lui porte ou au contraire lui donner un caractère d’autant plus précieux que menacé. La seconde partie s’intéresse ainsi à l’évolution du statut du fragment de décor et de son traitement aux époques moderne et contemporaine. L’ambition est ainsi de participer à une réflexion plus large sur les pratiques de construction anciennes et sur les méthodes de restauration et conservation modernes et contemporaines.
Avec les contributions de Charles Davoine, Sandra Zanella, Arnaud Coutelas, Ophélie Vauxion, Sabine Groetembril, Laetitia Bonelli, Massimiliano David, Gian Piero Milani, Alessandro Melega, Monica Salvadori, Alessandra Didonè, Giulia Salvo, Gabriella Prisco, Delphine Burlot, Maud MullIez, Aude AussIlloux-Correa.
Sous la direction de
Ancienne membre de l’École française de Rome, Mathilde Carrive est maîtresse de conférences en histoire de l’art et archéologie antiques à l’université de Poitiers.
Ce service vous permet d’être informé de nos dernières parutions.
Consulter notre traitement des Données personnelles