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Sous la direction de

Philippe Levillain

« Rome, l’unique objet de mon ressentiment »

Regards critiques sur la papauté

Parution : 16/11/2011 Collection de l’École française de Rome 453 Rome : École française de Rome, 2011
394 p., ill. n/b et coul.
ISBN : 978-2-7283-0917-7

45,00
  • Disponible

La littérature n’est pas toujours le miroir romancé de l’Histoire. L’invective placée par Corneille dans la bouche de Camille (Horace, 1640, acte IV, scène 5, v. 1301) transforme une tragédie sentimentale en une pièce politique. À travers la figure du roi de Rome, accordant sa grâce au meurtrier, Corneille défendait le pouvoir absolu du souverain face aux rivalités féodales. Dans le même moment, le pape Urbain VIII (1624-1644) incarnait dans son domaine une forme de centralisation romaine jusque dans les arts et les lettres.
Ce parallèle chronologique s’élève au-dessus du moment même. Un territoire, une institution, une autorité, des méthodes d’exercice, tels sont les thèmes qui gouvernent le face-à-face entre le Vicaire du Christ, souverain pontife, et empires, royaumes ou états-nations. Toute autorité relève de méthodes. Toutes les méthodes s’inspirent d’une légitimité. Le Saint-Siège jusqu’en 1870 s’affirme sur un territoire à la fois terrestre et ecclésiologique : les États pontificaux ; l’Église et ses privilèges territoriaux. La crise de l’assise romaine du pouvoir pontifical, résolue en 1929, ne change guère la donne. Le pape gouverne un patrimoine à double face : la Cité terrestre et la figure de la Cité de Dieu. Sa personne est une délégation sacramentelle. Elle est donc symbolique. L’institution relève d’une autorité dogmatique, qui engage une histoire de l’Église. L’autorité se trouve nécessairement au carrefour de la tradition du passé et du futur de cette tradition.
Telles sont les grandes lignes abordées dans ce colloque au travers de l’histoire longue pour considérer les grands points de l’antagonisme qui ont sécrété progressivement au cours des siècles, avec des oscillations significatives, ce que l’on appelle communément l’antiromanisme, ou, pour reprendre l’expression célèbre et subtile de Urs von Balthazar, le complexe antiromain.

Avec les contributions de Philippe Boutry, Armand Jamme, Olivier Poncet, Alain Tallon, Alexander Koller, Jean-Dominique Durand, Jean-Louis Quantin, François Laplanche, Daniela Solfaroli Camillocci, Jean-Marc Ticchi, Charles-Edouard Levillain, Sylvio Hermann De Franceschi, Martine Boiteux, Pascale Bourgain, Ottavia Niccoli, Didier Sicard, Annibale Zambarbieri.


Sous la direction de

Philippe Levillain

Philippe Levillain, ancien directeur des études à l’École française de Rome, professeur émérite de l’université de Paris Ouest-Nanterre-La Défense, est membre émérite de l’Institut universitaire de France et membre du Comité pontifical des sciences historiques.

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