L’éloquence politique en France et en Italie
de 1870 à nos jours

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L’éloquence politique est pour l’historien du XX^e siècle un sujet à deux visages. D’abord parce qu’elle signifie le triomphe de la parole et la capacité des hommes politiques à marquer leur temps, à influencer par le verbe la destinée sociale. Art noble et science de la conviction, ensuite, l’éloquence connaît une critique permanente de sa tendance démagogique. Car les grands orateurs sont effrayants de séduction. Leurs discours bouleversent les délibérations parlementaires et, parfois, tels ceux de D’Annunzio ou de Mussolini, brisent les démocraties. Face aux faux prophètes, émergent des géants, ici étudiés par des chercheurs français et italiens : Jaurès, De Gaulle, Nenni, Pertini... ainsi que les maîtres plus modestes d’une rhétorique subtile apprise dans les prétoires, les écoles, les partis ou la rue. Rappeler leur débat rend un éclat singulier à la liberté d’expression.

Sous la direction de

Fabrice d’Almeida

Fabrice d’Almeida est professeur d’histoire contemporaine à l’Institut français de presse.