Parution : 01/01/1978 Collection de l’École française de Rome 36
Rome : École française de Rome, 1978
457 p.
ISBN : 2-7283-0291-X
Sitôt libérée de la lutte séculaire entre le patriciat et la plèbe par l’achèvement en 340 de sa constitution patricio-plébéienne, Rome démarre, à partir de 338, une conquête qui, à terme, transforma l’Italie, pour le dire avec Polybe, en une « propriété romaine ». Cet ouvrage tente d’analyser les formes juridiques et la réalité politique de la domination de l’Italie jusqu’à la Guerre Sociale, en s’attachant à une forme d’incorporation d’une originalité absolue : l’extension de la citoyenneté romaine dite « sans suffrage » et l’invention de l’institution municipale. Par la première, Rome annexe à son profit les forces militaires des cités conquises, supprime l’autonomie « externe » de la cité défaite (qui ne conserve pas sa propre citoyenneté originelle) ; mais grâce à la seconde, elle maintient en place les éléments d’une autonomie locale compatible avec les exigences d’une autorité centrale. Avec la création du municipe, Rome a donné à la civilisation occidentale l’une de ses caractéristiques les plus solides : un type de décentralisation s’accommodant avec l’affirmation d’un « État » et d’une autorité unitaires.
Cet ouvrage a été réédité dans la collection Classiques de l’École française de Rome.
Michel Humbert est agrégé des Facultés de droit, ancien membre de l’École française de Rome et professeur émérite des universités. Il a dirigé l’Institut de droit romain de l’université de Paris II de 1982 à 2008.
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