Sous la direction de
Parution : 05/06/2024 Collection de l’École française de Rome 617
Rome : École française de Rome, 2024
448 p.
ISBN : 978-2-7283-1599-4
Depuis la première modernité jusqu’à l’âge des révolutions, la mobilité des étrangers constitue un véritable enjeu diplomatique en Europe. Dans cet ouvrage, les auteurs questionnent le périmètre, les ressorts et les effets de l’action et de la protection diplomatiques sur les dynamiques de cette mobilité et la fabrique de l’étranger. Comment les diplomates contribuent-ils à impulser, encadrer ou entraver ces mobilités, subies ou choisies ? Dans quelle mesure participent-ils de l’intégration ou de la marginalisation d’individus et de communautés, qualifiés d’« étrangers » du fait de leur origine ou de leur sujétion à autrui ? En quoi tendent-ils ainsi à façonner autant qu’à brouiller l’identité, toujours incertaine, de ces étrangers ?
Ces questions ouvrent aussi la voie à une relecture critique du concept de soft power, mettant en lumière la portée politique de la négociation diplomatique des personnes et des biens culturels. Les ambassadeurs, rouages essentiels du marché des arts, des savoirs et des savoir-faire, se conduisent en entrepreneurs et en protecteurs de mobilités culturelles. Ce faisant, le traitement diplomatique de la personne (physique et juridique) de l’étranger et de ses biens infléchit, voire cisèle, la condition d’extranéité. Ce livre, privilégiant une diplomatie au ras du sol et au fil de l’archive, envisage ainsi de manière conjointe action diplomatique, échanges culturels et construction de l’altérité.
Avec les contributions de Marion Amblard, Amélie Balayre, Pierre-Yves Beaurepaire, Charlotte Bellamy, Maëlig Chauvin, Paolo Conte, Camille Desenclos, Indravati Félicité, Thomas Glesener, Alain Hugon (†), Jean-Marie Le Gall, Ruggero Sciuto, Jean Sénié, Sébastien Schick, Umberto Signori, Jean-Charles Speeckaert, Antonio Trampus, Maria Antonietta Visceglia.
Sous la direction de
Gilles Montègre est maître de conférences HDR à l’université Grenoble Alpes (LUHCIE). Ses recherches portent sur l’histoire des voyages, des savoirs, des émotions et de la diplomatie au cours du XVIIIe siècle.
Virginie Martin est maîtresse de conférences à l’université Paris 1-Panthéon Sorbonne, rattachée à l’Institut d’histoire moderne et contemporaine (IHMC). Ses recherches portent sur l’histoire politique, diplomatique et militaire de la période révolutionnaire et napoléonienne.
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