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Sous la direction de

Caroline Michel d’Annoville, Yann Rivière

Faire parler et faire taire les statues

De l’invention de l’écriture à l’usage de l’explosif

Parution : 29/03/2017 Collection de l’École française de Rome 520 Rome : École française de Rome, 2016
515 p., ill. n/b et coul.
ISBN : 978-2-7283-1244-3

39,00
  • Disponible

L’enquête a pris pour point de départ une figure familière aux habitants du quartier de la place Navone, la célèbre statue parlante de Pasquino. Dès sa découverte à la Renaissance et jusqu’à nos jours, ce marbre antique est devenu le lieu d’affichage d’épigrammes et d’autres formes d’expression écrite à l’encontre des autorités religieuses et politiques, les « pasquinades ». À partir de ce cas spécifique dont la renommée à l’époque moderne est singulière, l’enquête s’est vite élargie à l’ensemble des manifestations illicites dont les statues ont été le réceptacle depuis l’Antiquité, mais aussi plus largement aux divers signes et manifestations qui leur ont été attribuées, sans négliger le lien unissant la statue elle-même, dès sa conception ou son installation dans un lieu public, et le texte qui l’accompagne officiellement. L’image statuaire, par la vie et les paroles qu’on lui prête, devient alors le lieu d’une expression revendicative, voire d’une contestation violente. Pour en finir avec les forces qu’elle déploie ou qui s’affrontent dans la représentation elle-même, il n’y a qu’un pas à franchir, lorsque la conjoncture s’offre aux manifestations brutales : la destruction ou la mutilation de l’objet lui-même. Ainsi les mécanismes à l’œuvre pour « faire parler » une statue portent-ils toujours en eux le risque de les « faire taire » un jour. Les travaux réunis dans le présent volume –   centrés sur le monde gréco-romain, ils s’ouvrent à d’autres contextes et d’autres périodes  appartiennent donc aux deux volets indissociables d’un même effort d’explicitation, depuis la naissance de l’écriture jusqu’à l’âge de la médiatisation planétaire.

Avec les contributions de Paola Ciancio Rossetto, Caterina Giannottu, Chiara Lastraioli, Jean-Marie Sansterre, Pascal Butterlin, David Lavergne, Massimiliano Papini, Vincent Azoulay, Yann Berthelet, Sylvia Estienne, Emmanuelle Rosso, Cyril Courrier, Paolo Liverani, Gabriel De Bruyn, Éric Rebillard, Béatrice Caseau, Zemar Tarzi.  


Sous la direction de

Caroline Michel d’Annoville

Agrégée d’histoire, ancienne membre de l’École française de Rome, Caroline Michel d’Annoville est professeure en archéologie et histoire de l’art de l’Antiquité tardive et du haut Moyen Âge, et membre de l’UMR Orient et Méditerranée (UMR 8167).

Yann Rivière

Yann Rivière, ancien directeur des études pour l’Antiquité de l’École française de Rome, est directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales où il enseigne l’histoire sociale, politique et juridique de la Rome antique.

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