Votre panier (0)
Total (hors frais d’expédition) 0.00
Pour passer une commande, vous devez d’abord vous connecter.

Sous la direction de

Jean-Marie Martin, Annick Peters-Custot, Vivien Prigent

L’héritage byzantin en Italie
(VIIIe-XIIe siècle)

II

Les cadres juridiques et sociaux
et les institutions publiques

Parution : 19/12/2012 Collection de l’École française de Rome 461 Rome : École française de Rome, 2012
729 p.
ISBN : 978-2-7283-0941-2

90,00
  • Disponible

La question de la présence byzantine en Italie est un sujet central pour l’histoire de la Péninsule. Rien d’étonnant à ce qu’elle ait suscité et continue de justifier quantité de travaux scientifiques majeurs. Le propos, ici, vise à analyser de manière critique l’attribution à l’ancienne présence byzantine de certains caractères originaux indéniables qui, au coeur du Moyen Âge, peuvent distinguer les régions autrefois byzantines au sein de l’Exarchat de Ravenne (Venise, Ravenne, Rome, Naples, Amalfi et Gaète) de celles de tradition lombarde, dans tous les domaines : le droit, les régimes agraires, la rédaction des actes de la pratique, les critères de distinction sociale, la vie religieuse etc.

Après un premier volume de recherches sur la production documentaire et ses formes, ce tome envisage les questions, fortement liées entre elles, des cadres juridiques et sociaux d’une part, et des institutions publiques d’autre part.

Le rôle de passeur juridique qui a pu être joué par l’Italie byzantine (notamment méridionale) est finalement à nuancer. En revanche, l’application d’un droit «romain» devenu coutumier distingue les régions autrefois byzantines ; ce droit tend généralement à renforcer la solidarité familiale et confère à la femme un statut qu’elle n’a pas dans les zones lombardes. La précoce évolution de l’anthroponymie vers la dénomination double et l’usage presque exclusif de noms chrétiens distinguent encore les régions ayant dépendu de l’Exarchat.

Dans le domaine des institutions publiques, les rémanences antiques (qui continuent parfois très longtemps) ne doivent pas masquer de durables évolutions ; ainsi pour les édifices abritant le pouvoir (palatia et praitôria) et la frappe monétaire, domaines dans lesquels le modèle byzantin se répand dans toute l’Italie. Les aristocraties, de matrice exarchale, se transforment profondément au Xe siècle, même si l’usage de titres et prédicats anciens subsiste par endroits. La Sardaigne évolue en vase clos. Enfin les thèmes byzantins de l’Italie méridionale connaissent le régime byzantin classique (système fiscal, dignités), dont certains éléments durent à l’époque normande.

Au total, les références manifestes au monde byzantin dans le domaine des institutions juridiques, sociales et publiques de l’ex-Italie byzantine masquent mal les réelles et profondes évolutions des structures, et manifestent plus souvent une réminiscence volontaire de l’Empire romain d’époque paléochrétienne, comme modèle d’idéologie politique et de «capital symbolique», que la permanence d’un héritage byzantin continu.


Sous la direction de

Jean-Marie Martin

Jean-Marie Martin (1938-2021), già professore alla Sorbona, direttore di ricerca al CNRS, storico di fama europea, è stato specialista della documentazione dell’Italia meridionale ed autore della monumentale ricerca La Pouille du VIe au XIIe siècle.

Annick Peters-Custot

Annick Peters-Custot, professeure d’histoire du Moyen Âge à l’université de Nantes, est spécialiste de l’Italie méridionale byzantine, normande et souabe et du monachisme byzantin en Italie.

Vivien Prigent

Vivien Prigent, chargé de recherche au CNRS (UMR Orient & Méditerranée), et directeur d’études pour le Moyen Âge à l’École française de Rome, est spécialiste de l’histoire de l’Italie byzantine, de l’histoire monétaire et fiscale, de numismatique et de sigillographie.

Voir aussi

S’inscrire à la liste de diffusion

Ce service vous permet d’être informé de nos dernières parutions.

Consulter notre traitement des Données personnelles