Pour une archéologie du rite

• Épuisé

L’importance des rites dans les religions du monde romain est apparue de plus en plus fortement depuis vingt ans, et la nécessité de reconstituer dans le détail le plus précis les gestes du culte s’est imposée à tous. Dans la mesure ou les textes écrits sont incapables de donner ces détails, l’archéologie prend une importance nouvelle. Davantage que l’archéologie des temples, l’archéologie funéraire est précieuse pour ce type d’enquête, car les traces des gestes rituels y sont conservés en contexte primaire. Or l’archéologie funéraire a fait des progrès spectaculaires depuis vingt ans. Elle permet maintenant de saisir dans le détail les rites des funérailles aussi bien que les rites célébrés sur les tombes. Ce volume, qui a été réalisé dans le cadre d’un programme européen, présente un choix d’exemples recueillis en Italie du Nord, à Rome, à Pompéi, en France, au Luxembourg, en Suisse, en Allemagne et en Grande-Bretagne. Toutes ces études illustrent les percées méthodologiques réalisées sur le plan de la fouille et dans la gestion pluridisciplinaire de celle-ci. La collaboration étroite avec les anthropologues physiques, les archéozoologues et palynologues rend désormais possible la reconstitution des gestes funéraires.

Avec les contributions de Paola Catalano, Stéphane Verger, Stefanie Martin-Kilcher, John Pearce, Maria Romana Picuti, Anna Buccellato, Stefano Musco, Cristina Leoni, Maria Grazia Maioli, Giovanna Montevecchi, Sébastien Lepetz, William Van Andringa, Paul Booth, Angela Boyle, Jacopo Ortalli, Catherine Gaeng, Jeannot Metzler, Marion Witteyer, Henri Duday, Coralie Demangeot, Isabelle Béraud, Chérine Gebara, Valérie Bel, Frédérique Blaizot, Angelika Abegg-Wigg, Patrice Méniel, Véronique Zech-Matterne, Dominique Joly, Marina Angelini, Giovanna Bandini, Olimpia Colacicchi, Jarmila Polakova, Ida Anna Rapinesi, Simona Minozzi, Federica Zabotti.

Sous la direction de

John Scheid

John Scheid est professeur au Collège de France depuis 2001. Entre 1983 et 2001, il a occupé une direction d’études à l’École pratique des hautes études (section des Sciences religieuses). Entre 1974 et 1988, puis en 1997-1998, il a dirigé les fouilles du site de La Magliana.