La sidérurgie alpine en Italie

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Les contributions rassemblées dans ce volume replacent dans une perspective européenne l’émergence et l’essor d’une industrie sidérurgique dans les Alpes italiennes. Du Piémont au Frioul, l’exploitation de ressources minérales exceptionnelles, enracinée dans les pratiques sociales des communautés montagnardes, a suscité et entretenu une tradition de savoir-faire des métiers et alimenté les capacités industrielles et commerciales des principales villes de la plaine, en particulier en Lombardie : Bergame, Brescia, Milan ont été, à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance, des centres réputés de production d’armement.

À partir des sources écrites et de premières enquêtes d’archéologie minière, il est apparu que les vallées alpines du versant italien ont maîtrisé des techniques variées de transformation du métal et que les hommes d’affaires ont su mettre sur le marché des produits de haute qualité, comme l’acier.

Sur la base d’un vocabulaire réinterprété et de documents pour la première fois publiés et réunis, l’ouvrage rouvre un débat sur l’antériorité lombarde dans la diffusion du procédé indirect avant le haut fourneau ; il met en évidence le rôle décisif joué par le maîtres brescians et bergamasques, dans la construction d’une sidérurgie princière en Toscane et le renouvellement technique de la sidérurgie en Dauphiné.

Comptabilités et correspondances permettent enfin de reconstituer quelques filières de trafics étendues. Les métiers milanais du fer et de l’acier sont la pointe extrême d’une industrie diversifiée et florissante, qui a durablement associé le dynamisme urbain et l’économie des hautes vallées alpines.

Sous la direction de

Philippe Braunstein

Ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé de l’université, ancien membre de l’École française de Rome, Philippe Braunstein est directeur d’études honoraire à l’École des hautes études en sciences sociales.