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Sous la direction de

Pierre Gros

Byrsa III

Mission archéologique française à Carthage

Rapport sur les campagnes de fouilles de 1977 à 1980 :
la basilique orientale et ses abords
Étude céramologique préliminaire

Parution : 01/01/1985 Collection de l’École française de Rome 41/3 Rome : École française de Rome, 1985
220 p., ill. n/b
ISBN : 2-7283-0082-8

50,00
  • Disponible

Ce livre, qui présente les résultats des fouilles effectuées de 1977 à 1980 dans le secteur oriental de l’acropole de la Carthage romaine, est plus qu'un rapport préliminaire. Sur un site aussi vaste et aussi encombré de constructions récentes, sur un terrain dont la lecture paraissait tellement compromise par les dégagements antérieurs, la recherche était inséparable d’une réflexion architecturale et historique. On ne pouvait progresser dans l’analyse des structures résiduelles qu’en formulant des hypothèses. Celle de la basilique judiciaire, pour la double colonnade située au-dessus des fameuses « absides de Beulé », se révéla peu à peu la seule capable d’intégrer à une organisation monumentale cohérente l’ensemble des vestiges qui informent aujourd’hui le paysage archéologique de cette partie de la colline. Les éléments de murs ou de fondations retrouvés en fouille, les très nombreux fragments d’architecture recueillis dans les remblais d’époque arabe, et l’analyse comparative, ont permis de comprendre le plan, et de restituer l’essentiel des volumes de cet immense édifice public, la plus grande salle couverte d’un seul tenant connue à ce jour dans toute l’Afrique romaine. Datée sur critères céramologiques et stylistiques de l’époque antonine, la basilique de Byrsa, qui est peut-être le tribunal dont parle saint Augustin, redonne à la ville haute sa fonction, souvent contestée, de forum monumental; nous commençons ainsi à comprendre la signification du vaste programme urbanistique réalisé entre 150 et 170 apr. J.-C. environ, au cœur de cette Carthage qui est dès lors la deuxième ville de l’Empire : le lien organique de la basilique avec les portiques de bordure de la vaste esplanade qu'elle domine confirme la cohérence d'un ensemble conçu selon le modèle du plus prestigieux des forums impériaux de l’Urbs, celui de Trajan.

Cette somptueuse mais fragile architecture marmoréenne (Pentélique et Proconnèse), dont une partie reposait sur des substructions voûtées, et dont les ordres intérieurs superposés soutenaient une charpente de quelque 20 m de portée, était vouée par nature aux destructions et aux remaniements : partiellement abandonnée et ruinée à l’époque vandale, la basilique civile fut transformée dès le début de la conquête byzantine en une sorte de vaste bastion fortifié, dont la destination exacte nous échappe, même si son organisation planimétrique, sur deux niveaux, nous est maintenant connue.


Sous la direction de

Pierre Gros

Pierre Gros est membre de l’Institut, ancien élève de l’École normale supérieure et ancien membre de l’École française de Rome, dont il a aussi dirigé la section antique. Il est professeur émérite de l’université de Provence et professeur honoraire de l’Institut universitaire de France, où il a occupé la chaire de civilisation et archéologie romaines. 

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