Sous la direction de
Parution : 15/12/2016 Collection de l’École française de Rome 522
Rome : École française de Rome, 2016
406 p., illustrations en noir et blanc
ISBN : 978-2-7283-1246-7
Depuis une dizaine d’années les problèmes de pénurie alimentaire se sont de nouveau invités à la table des réunions au sommet entre États. En 2015, l’exposition universelle de Milan, en prenant pour thème « Nourrir la planète », choisissait de mettre l’accent sur ces questions. À l’heure où les ministres de l’agriculture des pays du G20 se préoccupent de nouveau de recenser les stocks mondiaux en denrées alimentaires de première nécessité que sont le riz et les céréales et de favoriser l’accroissement des capacités de stockage des pays producteurs pour en réguler le marché, on constate un regain d’intérêt pour l’étude de cette même question dans les sociétés anciennes.
Cet ouvrage présente la synthèse d’un programme de recherche sur la place des entrepôts céréaliers dans les systèmes d’approvisionnement en Méditerranée, de l’Antiquité à la fin de la période moderne. À l’origine de ce projet, il y avait le constat d’une relative méconnaissance de ces bâtiments et de leur place centrale dans l’économie des sociétés préindustrielles. Cette lacune est aujourd’hui comblée. Le mouvement impulsé par cette recherche a suscité d’autres études publiées ou en cours de publication. Le livre présente un point des connaissances sur quatre questions transversales – le maillage géographique des bâtiments de stockage, leurs formes et leurs fonctions, les techniques de conservation des grains, enfin la place du dispositif de stockage dans les économies d’Ancien Régime – et quatre études de cas – un entrepôt d’Ostie antique, la situation de la Sicile sur la longue durée, celle de Venise au XVIIIe siècle, celle de l’Espagne à l’époque moderne. Il révèle le rôle central du stockage dans les économies d’Ancien Régime, la complexité de son organisation qui implique l’interaction de professionnels et d’intérêts privés, avec un pouvoir politique organisé et conscient des enjeux du stockage sur le plan politique et social. Saisis dans la longue durée de leur histoire, les entrepôts constituent un bon observatoire pour comprendre l’administration des approvisionnements urbains, de la production à la distribution, ses acteurs et ses transformations.
Avec les contributions de Marie-Brigitte Carre, Simona Laudani, José Ubaldo Bernardos Sanz, Giovanni Geraci, Renzo P. Corritore, Giulia Boetto, Évelyne Bukowiecki, Nicolas Monteix, Corinne Rousse, Sophie Bouffier, Jérôme France, Lucia Arcifa, Valentina Vigiano, Nino Blando, Giulia Vertecchi, Enrico Da Gai, José Antonio Mateos Royo.
Sous la direction de
Brigitte Marin est professeur d’histoire moderne, spécialiste de l’histoire urbaine, sociale et culturelle de l’Italie moderne. Ancienne membre puis directrice des études pour la section époques moderne
et contemporaine, elle est directrice de l’École française de Rome depuis 2019. Elle a enseigné
à Aix Marseille université et a dirigé la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme.
Catherine Virlouvet est professeure émérite d’histoire romaine à l’université d’Aix-Marseille. Elle a été directrice de l’École française de Rome de 2011 à 2019. Elle est l’autrice de plusieurs ouvrages sur les problèmes d’approvisionnement de la Rome antique.
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